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La Mère a commenté des parties de ce texte le 25 mars 1953, le 1er avril 1953, le 8 avril 1953 et le 15 avril 1953


La Mère : Entretiens 1929

24 avril 1929

Quels sont les dangers du yoga? Est-il particulièrement dangereux pour les peuples d'Occident? On a prétendu que le yoga était bon pour l'Orient, mais qu'il faisait perdre tout équilibre à la mentalité occidentale.

Le yoga n'est pas plus dangereux pour les Occidentaux que pour les Orientaux. Tout dépend de l'esprit dans lequel on s'approche de lui. Le yoga devient dangereux si on l'utilise à des fins personnelles; il n'est pas dangereux, au contraire c'est le salut et la sécurité même, si on vient à lui avec le sentiment de sa sainteté, en se rappelant toujours que le seul but est de trouver le Divin.
Les difficultés et les périls commencent dès qu'on poursuit le yoga, non pour l'amour du Divin, mais pour acquérir des pouvoirs, et, sous le couvert du yoga, pour chercher la satisfaction d'ambitions personnelles. Si vous ne pouvez pas rejeter toute ambition, ne touchez pas à la chose : c'est du feu qui brûle.
Deux chemins mènent au yoga : la discipline (tapasyâ) et la soumission (surrender).
Le premier est ardu. Là, vous êtes livré à vos propres moyens, vous ne pouvez compter que sur vous-même, vous vous élevez et vous réalisez en proportion de vos forces. Le danger de tomber vous accompagne à chaque pas, et, si vous tombez, vous roulez au fond d'un abîme d'où il est rare que l'on puisse sortir.
L'autre chemin, celui de la soumission, est sûr et certain. C'est ici, cependant, que les gens d'Occident trouvent leur difficulté. On leur a enseigné à craindre et à éviter tout ce qui pouvait menacer leur indépendance personnelle; ils ont sucé avec le lait de leur mère le sens de leur individualité. Et la soumission veut dire l'abandon de tout cela.
En d'autres termes, vous pouvez vous conformer, comme dit Râmakrishna, au petit singe ou au petit chat. Le petit singe s'agrippe à sa mère pour qu'elle le transporte, et il doit s'accrocher bien fort, car s'il desserrait son étreinte, il tomberait. A l'encontre du singe, le bébé chat ne se tient pas à sa mère, mais est tenu par elle; il n'a ni crainte ni responsabilité; il n'a rien d'autre à faire qu'à se laisser porter en criant : mâ, mâ.
Si vous adoptez en toute sincérité le chemin de la soumission, il n'y a plus de danger ni de difficulté sérieuse. Le tout est d'être sincère. Si vous n'êtes pas sincère, n'entreprenez pas le yoga. Si vous vous occupiez d'affaires humaines, vous pourriez, avec quelques chances de succès, avoir recours à la tromperie; mais il n'y a aucune place pour la tromperie dans vos relations avec le Divin. On ne trompe pas le Divin ! Vous pouvez avancer sur le chemin en toute sécurité si vous êtes candide et ouvert jusque dans les profondeurs de votre être, et si votre unique but est d'atteindre et de réaliser le Divin, d'être guidé par lui seul.
Il y a un autre danger; il a rapport aux impulsions sexuelles.
Le yoga, dans son oeuvre de purification, met à nu et fait monter à la surface les impulsions et les désirs cachés. Vous devez apprendre à ne rien celer ni laisser de côté. Vous devez faire face à ces mouvements d'ignorance, les conquérir, et leur donner une nouvelle forme. Cependant, le premier effet du yoga est la suppression du contrôle mental; et les appétits qui étaient assoupis, soudainement libérés, se précipitent pour envahir tout l'être. Tant que ce contrôle mental n'est pas remplacé par le contrôle divin, il y a une période de transition pendant laquelle votre sincérité et votre soumission, sont mises à l'épreuve.
La force des impulsions, et surtout des impulsions sexuelles, réside dans le fait que les gens y attachent beaucoup trop d'importance. Ils protestent contre elles violemment et essayent de les contrôler par coercition, en les gardant emprisonnées en eux-mêmes. Mais, plus l'on concentre son attention sur une chose en pensant : "Je n'en veux pas, je n'en veux pas", plus on y est lié. Ce que vous devez faire, est de garder la chose éloignée de vous, de vous en dissocier, d'y attacher aussi peu d'importance que possible, et même s'il vous arrive d'y penser, de rester indifférent et détaché.
C'est avec un esprit de détachement et de sérénité qu'il vous faut faire face aux impulsions et aux désirs mis en évidence par la pression du yoga, comme à des choses étrangères à vous-même et appartenant au monde extérieur. Faites-en l'offrande au Divin, afin que le Divin puisse les prendre et les transmuer en vous.
Une fois que vous êtes ouvert au Divin et que le pouvoir du Divin a commencé à descendre en vous, si vous vous obstinez à rester en rapport avec les vieilles forces, vous vous préparez des ennuis, des difficultés sans fin, et des périls de toute sorte. Vous devez être vigilant et ne pas vous servir du Divin comme d'un beau manteau pour couvrir la satisfaction de vos désirs. Il y a beaucoup de soi-disant maîtres, qui se sont proclamés tels, et ne font rien d'autre que cela. Et quand on abandonne le droit chemin, si l'on a peu de connaissance et pas beaucoup de pouvoir, il arrive que l'on devienne la proie d'entités d'un certain type, qui font de vous leur instrument aveugle et finissent par vous dévorer. Il est funeste, sur le sentier, de tâcher de passer pour ce que l'on n'est pas. On ne peut tromper Dieu. Ne venez pas à lui, disant : "Je veux l'union avec toi", et pensant en votre for intérieur : "Je veux des pouvoirs et des jouissances." Prenez garde ! Vous iriez droit vers le précipice.
Et cependant, il est si facile d'éviter toute catastrophe. Devenez comme un enfant. Donnez-vous entièrement à la Mère; laissez-la vous porter, et il n'y a plus de danger pour vous.
Ceci ne veut pas dire que vous n'ayez à faire face à aucun genre de difficulté, ni à combattre et à vaincre aucun obstacle. La soumission ne garantit pas un progrès égal, uniforme et continu. Et cela, parce que votre être n'est pas encore unifié, ni votre soumission absolue et complète. Une partie seulement de vous se soumet, une aujourd'hui, une autre demain, et ainsi de suite.
La discipline du yoga consiste à rassembler toutes ces parties divergentes de l'être et à les fondre en une unité sans division. jusque-là, vous ne pouvez espérer être sans difficultés et libre, par exemple, du doute, de l'hésitation, de la dépression. Le monde entier est plein de ce poison; vous l'absorbez chaque fois que vous respirez. Si vous échangez quelques mots avec un homme indésirable, ou même qu'un tel homme passe seulement près de vous, vous pouvez attraper de lui la contagion. Il suffit de s'approcher d'un endroit où il y a la peste pour être infecté; il n'est pas besoin pour cela de savoir qu'elle est là. C'est ainsi qu'en quelques minutes vous pouvez perdre ce qu'il a fallu des mois pour acquérir.
Tant que vous appartenez à l'humanité et menez la vie ordinaire, vos relations avec les gens sont de peu d'importance. Mais si vous voulez la vie divine, il vous faut devenir très soigneux en ce qui concerne vos fréquentations et votre entourage.

Par quels moyens peut-on établir l'unité et l'homogénéité dans son être ?

Gardez votre volonté ferme et traitez les parties récalcitrantes comme des enfants désobéissants. Agissez sur elles constamment, patiemment; persuadez-les de leur erreur.
Dans les profondeurs de votre conscience, l'être psychique, qui est l'habitacle en vous du Divin, est le centre autour duquel doit se faire l'unification de toutes ces parties divergentes et de tous ces mouvements contradictoires de votre être.
Une fois que vous êtes devenu conscient de l'être psychique et de ses aspirations, toutes les difficultés et tous les doutes peuvent être détruits. Cela prend plus ou moins de temps, mais vous êtes sûr du succès final. Dès que vous vous êtes tourné vers le Divin, lui disant : "Je veux être tien", et que le Divin vous a accepté, le monde tout entier ne peut vous empêcher de le joindre. Quand l'être central a fait sa soumission, la difficulté principale a disparu. L'être extérieur est comme une écorce. Chez les gens ordinaires, l'écorce est si dure et si épaisse qu'ils ne sont point conscients du Divin au-dedans d'eux. Mais si, même pour un moment, l'être intérieur s'est éveillé et a dit : "Je suis ici et je t'appartiens", c'est comme si un pont était construit, et petit à petit, l'écorce s'amincit jusqu'à ce que les deux parties soient complètement jointes et que l'être interne et externe ne fassent plus qu'un.
L'ambition a été la perte de bien des yogi. Ce ver rongeur peut se dissimuler longtemps. Beaucoup de gens partent sur le sentier sans même se rendre compte de sa présence. Mais dès qu'ils obtiennent quelques pouvoirs, l'ambition se lève en eux, d'autant plus violemment qu'elle ne s'était pas fait jour dès le commencement.
On raconte l'histoire d'un yogi qui avait acquis des pouvoirs merveilleux. Un jour, il fut invité par un de ses disciples à un grand festin. Le repas était servi sur une longue table basse. Les disciples insistèrent auprès de leur maître pour qu'il leur fasse voir son pouvoir d'une façon quelconque. Il savait que cela ne devait pas se faire, mais la graine de l'ambition n'était pas entièrement extirpée de sa conscience, et il pensa : "Après tout, la chose est bien innocente; elle leur donnera une preuve que de semblables faits sont possibles et augmentera leur respect pour la grandeur de Dieu." Ainsi, il dit aux disciples : "Enlevez la table sans toucher à la nappe ni à ce qui se trouve sur elle." Les disciples protestèrent : "Mais c'est impossible, tout va tomber ! " - "Faites", insista le maître. La table fut retirée et le miracle se produisit : la nappe resta suspendue en l'air portant toute la vaisselle du dîner comme si la table la soutenait encore. Les disciples s'émerveillaient, mais soudain le maître se dressa et s'enfuit de la salle du festin en criant : "Plus jamais, plus jamais je n'aurai de disciples ! Malheur à moi, j'ai trahi mon Dieu ! " Son coeur était en feu; il avait fait servir les pouvoirs divins à des fins personnelles.
Faire montre de pouvoirs est toujours une erreur. Cela ne veut pas dire qu'on ne puisse faire d'eux aucun usage. Mais on doit s'en servir de la même manière qu'on les a reçus. C'est l'union avec le Divin qui les donne. C'est au service de la volonté divine qu'ils doivent être mis, et non à celui d'une vanité plus ou moins déguisée.
Admettons, par exemple, que vous possédiez le pouvoir de guérir les aveugles. Vous en rencontrez un sur votre chemin. Si c'est la volonté de Dieu que vous le guérissiez, vous n'aurez qu'à dire : "Qu'il voie", et il verra. Par contre, si vous désirez lui rendre la vue simplement pour le guérir, pour vous assurer à vous-même ou pour montrer que vous savez le faire, alors vous faites usage de votre pouvoir pour satisfaire votre ambition personnelle. Et dans ce cas, non seulement vous risquez fort de perdre ce pouvoir, mais aussi, le plus souvent, vous occasionnez un grand bouleversement chez l'homme dont vous vous occupez. Cependant, en apparence, il n'y a rien qui distingue les deux manières. Mais dans un cas, vous agissez suivant la volonté du Divin, et dans l'autre, pour un motif personnel.
Comment savoir, me demanderez-vous, si c'est la volonté divine qui nous fait agir ? La volonté du Divin n'est pas difficile à distinguer. On ne peut s'y tromper. Il n'est pas nécessaire d'être très loin sur le sentier pour pouvoir la connaître. Mais pour cela, il faut écouter sa voix, la petite voix tranquille et paisible qui parle dans le silence de votre coeur.
Quand vous avez pris l'habitude d'écouter, si vous faites quoi que ce soit de contraire à la volonté divine, vous éprouvez immédiatement un malaise; si, en dépit de cela, vous persistez dans la mauvaise voie, un grand trouble s'empare de vous. Vous pourrez cependant donner quelque excuse matérielle à ce trouble, et continuer sur cette route. Alors graduellement, vous perdrez la faculté de perception, et finalement vous pourrez faire toutes sortes de mauvaises actions sans ressentir aucun avertissement. Mais si, au contraire, dès que vous éprouvez le moindre malaise, vous vous arrêtez et vous questionnez votre être intérieur : "Quelle est la cause de ceci ? " vous recevrez la vraie réponse et la chose deviendra tout à fait claire. Quand vous ressentez une petite dépression ou un léger malaise, n'essayez pas de leur donner une explication matérielle. Et lorsque vous vous arrêtez pour chercher la raison de ce qui se passe, soyez absolument droit et sincère. Tout d'abord, votre pensée construira quelque explication plausible et favorable. Ne l'acceptez pas, mais regardez au-delà et demandez-vous : "Qu'y a-t-il derrière ce mouvement ? Pourquoi ai-je fait ceci ? " A la fin, vous découvrirez, caché dans un coin, le faux-pli - une légère déviation ou déformation de votre attitude - qui est la cause du trouble.
Une des formes les plus communes de l'ambition est l'idée du service de l'humanité. Tout attachement à cette idée ou à cette oeuvre est un signe d'ambition personnelle. Le maître qui croit avoir une grande vérité à enseigner à l'humanité et qui veut beaucoup de disciples, qui n'aime pas voir ses disciples le quitter, ou qui se saisit du premier venu pour en faire un disciple, est évidemment l'esclave de son ambition.
Si vous êtes prêt à suivre l'ordre du Divin, vous devez être capable de vous mettre tranquillement à n'importe quel travail qui vous est donné, même s'il est formidable, et de l'abandonner le jour suivant avec la même tranquillité, sans croire que la responsabilité soit vôtre. Il ne doit y avoir d'attachement à aucun objet ni à aucun mode de vie. Vous devez être absolument libre.
Si vous voulez avoir la véritable attitude yoguique, vous devez être capable d'accepter quoi que ce soit qui vienne du Divin et de le laisser aller sans résistance et sans regret. L'attitude de l'ascète qui dit : "Je ne veux rien", et l'attitude de l'homme de ce monde qui dit : "Je veux cette chose", sont les mêmes. L'un peut être aussi attaché à son renoncement que l'autre à sa possession.
Vous devez accepter toutes les choses - et celles-là seules - qui viennent du Divin. Car certaines peuvent provenir de désirs cachés. Les désirs sont à l'oeuvre dans le subconscient et ils attirent vers vous des choses dont il se peut que vous ne reconnaissiez pas l'origine, mais qui vous viennent, non du Divin, mais de désirs déguisés.
Il vous est facile de savoir quand quelque chose vient du Divin. Vous vous sentez libre, vous êtes à l'aise, vous êtes en paix. Par contre, si une chose se présente à vous et que vous vous jetiez sur elle en vous écriant : "Enfin, je l'ai ! " vous pouvez être sûr qu'elle ne provient pas du Divin. L'égalité d'âme est la condition essentielle de l'union et de la communion avec le Divin.

Est-ce que le Divin ne donne pas parfois ce que l'on désire ?

Certainement.
Un jeune homme se sentait attiré par le yoga, mais il avait un père mesquin et cruel qui le tourmentait beaucoup et s'efforçait par tous les moyens de contrecarrer son aspiration spirituelle. Le fils souhaita ardemment d'être libéré de l'intervention de son père. Presque aussitôt, le père tomba sérieusement malade; il était sur le point de mourir. Sur ces entrefaites, l'autre côté de la nature du garçon s'éveilla; il se lamenta de son infortune et cria : "Mon pauvre père est si malade ! Quelle triste chose ! Hélas, que vais-je faire ? " Le père fut guéri. Le fils se réjouit et se tourna de nouveau vers le yoga; et de nouveau aussi le père se dressa contre lui et le tourmenta avec un acharnement redoublé. Le jeune homme s'arracha les cheveux de désespoir et gémit : "Maintenant mon père se met plus que jamais en travers de ma route..."
Le tout, en vérité, est de savoir exactement ce que l'on veut.

Le Divin apporte toujours avec lui la paix et le calme parfaits. Une certaine catégorie de bhakta cependant, se présente sous un aspect très différent. Ils sautent et crient et rient et chantent dans des accès de soi-disant dévotion. Mais en réalité, de telles gens ne vivent pas dans le Divin; ils vivent presque exclusivement dans le monde vital.
Vous me dites que même Râmakrishna avait des périodes de surexcitation émotive, et qu'il lui arrivait de se déplacer les bras levés, en dansant. Voici ce qu'il en est vraiment. Le mouvement de l'être intérieur peut être parfait en soi, mais il rend réceptif à certaines forces qui, par leur intensité même, et pour peu que l'être extérieur soit faible et non transformé, remplissent ce dernier d'une émotion si violente qu'elle est parfois incontrôlable. Partout où l'être extérieur offre une résistance à l'être intérieur, ou n'est pas capable de contenir la totalité de l'Ânanda reçu, il se produit une confusion et une anarchie dans l'expression.
Vous devez avoir un corps et des nerfs solides. Vous devez avoir une forte base d'égalité dans votre être extérieur. Si vous possédez cette base, vous pouvez contenir un monde d'émotion sans avoir à la laisser échapper en cris. Ceci ne veut pas dire que l'émotion ne doive pas être exprimée, mais elle peut l'être d'une façon belle et harmonieuse. Pleurer, crier ou danser par émotion est toujours le signe d'une faiblesse de la nature vitale, mentale ou physique; car sur tous ces plans, ces mouvements prennent place pour la satisfaction personnelle. En effet, celui qui danse, saute et crie, à l'impression que son excitation le rend très extraordinaire, et sa nature vitale y prend grand plaisir.
Pour pouvoir supporter la pression de la descente du Divin, vous devez être très fort et très puissant; autrement vous seriez réduit en miettes.
Il y a des gens qui demandent : "Pourquoi le Divin n'est-il pas encore apparu ? " Parce que vous n'êtes pas prêt. Une petite goutte qui tombe suffit à vous faire chanter, danser et crier. Qu'arriverait-il si le tout descendait?
C'est pourquoi nous disons à ceux qui n'ont pas dans leur corps, leur vital et leur mental une base suffisamment ferme et vaste : "Ne tirez pas", c'est-à-dire "n'essayez pas d'attirer par violence les forces du Divin, mais attendez dans la paix et le calme." Car ils ne seraient pas capables de supporter la descente. Mais à ceux qui possèdent l'assise nécessaire, nous disons au contraire : "Aspirez et tirez." Car ils peuvent recevoir les forces qui descendent du Divin, sans être bouleversés par elles.

Il arrive que certaines personnes perdent, dès qu'elles se tournent vers le Divin, tout appui matériel et tous les objets qu'elles aiment. Si elles ont une affection quelconque, elle leur est également retirée.

Cela n'arrive pas- à tout le monde, mais seulement à ceux qui sont appelés.
Quelle que soit la différence entre l'Ouest et l'Est en ce qui concerne la vie spirituelle, elle ne réside pas dans la nature ou l'être intérieur, qui est une chose constante et invariable, mais dans les habitudes mentales, les modes d'expression, qui sont le résultat de l'éducation, du milieu et autres conditions extérieures. Tous les gens, qu'ils soient occidentaux ou orientaux, sont les mêmes dans leurs sentiments profonds; ils diffèrent dans leur façon de penser et d'exprimer. La sincérité, par exemple, est une qualité qui est la même partout. Ceux qui sont sincères, quelle que soit la nation ou la race à laquelle ils appartiennent, le sont de la même manière; les formes seules données à cette sincérité changent. L'esprit travaille de façon différente dans les différents peuples, mais les profondeurs du coeur, sont les mêmes partout. Il y a beaucoup plus de vérité dans le coeur que dans les parties superficielles de l'être, auxquelles appartiennent toutes les divergences. Dès que vous plongez assez profondément, vous rencontrez quelque chose qui est un en tous. Tous se rencontrent dans le Divin. Le soleil est le symbole du Divin dans la Nature physique; des nuages peuvent modifier son apparence, mais quand ils ont disparu, on voit le même soleil partout et toujours.
Si vous ne pouvez vous sentir un avec quelqu'un, cela veut dire que vous n'êtes pas allé assez profondément dans votre sentiment.

La Mère

"Entretiens 1929" (pages 5-17), ou "Conversations" (pages 6-16)

publié par Sri Aurobindo Ashram - Pondichéry
diffusé par SABDA

L'original est en anglais (cliquer ici). La traduction ci-dessus est de Mère elle-même.
La Mère a commenté des parties de ce texte le 25 mars 1953, le 1er avril 1953, le 8 avril 1953 et le 15 avril 1953

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